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  • admin94181

Katharina Razumovsky



Katharina Razumovsky et son chat noir


Si vous deviez vous définir en quelques mots ?

Impatiente, critique, amoureuse de la vie, de la liberté, de la beauté et de l’amour.


Qu’est-ce qui vous attire dans la peinture ? Pourquoi créez-vous ?

La peinture est immédiate, comme une empreinte de pieds dans de la terre molle, mais une empreinte non du corps de l’artiste mais de son âme. La magie de cela me remplit d’émerveillement et de joie depuis ma plus petite enfance. Et je ressens le besoin profond de participer à la tâche humaine de se réunifier avec le monde objectif - c’est bien le mythe fondateur de la Chute qui imprègne notre culture d’un scepticisme inéluctable.


Quelle est votre inspiration majeure ?

J’ai eu la chance de visiter depuis mon enfance des musées et galeries dans de nombreux pays, et j’ai suivi de près le travail d’artistes qui ont évolués autour de moi comme celui de l’artiste autrichien Franz West, dont l’atelier était en face de ma maison. En ce moment je suis encore toute habitée par certaines peintures de la renaissance entrevues l’été dernier dans les Offices à Florence. Mais il y là aussi, par exemple, le Carré Noir de Malevitch que j’ai étudié en profondeur lors de ma participation à une conférence à la Sorbonne il y a trois ans. C’est pour cela que mon chat noir s’appelle Kasimir! Parfois je retrouve aussi une parenté «après coup», comme avec une série de dessins de John Cage, qui avait certainement poursuivi une recherche parallèle à la mienne. Et bien sûr mon plus grand maître et enseignant est toujours la nature sous tous ses aspects.


Comment introduisez-vous cette inspiration dans votre travail artistique ?

Dans ma mémoire fourmillent tellement d’images d’oeuvres d’art … à chaque moment il y en a une qui peut ressurgir à la surface et occuper ma vision interne. Mais le but est de trouver son langage propre et dans ce but je me fie à la liberté d’esprit et la confiance que me procure au quotidien ma pratique bouddhique.


Comment arrivez-vous à exister, en terre étrangère, en tant que peintre ?

Je ne me sens plus tout à fait en terre étrangère à la Réunion, ni tout à fait chez moi non plus - ce sentiment de déracinement m’accompagne d’ailleurs partout, c’est le revers de la médaille du cosmopolitisme.


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