LISA DUCASSE
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  • Raoto Andriamanambe

LISA DUCASSE



Portrait de Lisa Ducasse
Lisa Ducasse


C’est un nom, mais c’est surtout une voix. Lisa Ducasse a percé par sa voix et surtout par son écriture poétique, héritée de parents artistes. L’artiste a déjà fait la première partie de Zazie à l’Olympia en novembre 2019. Elle est aussi poète.

Rencontre, en musique et en prose.


La poésie, est-ce une vocation, une « hérédité » (le mot est fort) ou un cheminement comme tant d’autres ?

J’ai été élevée par deux parents auteurs et ai grandi au milieu des livres. Donc, je pense que dans une certaine mesure on pourrait effectivement parler d’une forme d’« hérédité ». Bien entendu, mes parents ne m’ont jamais forcée à suivre leur voie, mais ils m’ont transmis leur amour pour les mots.

Il est certain que le fait d’être exposée à ce monde là depuis toujours a eu une grande influence sur ma vie, et sur le fait que l’écriture ait toujours fait partie de mon quotidien, et donc de mes horizons personnels. Le choix de la poésie comme forme s’est lui aussi fait assez naturellement, à travers la découverte de l’univers du « spoken word » anglophone pendant mon adolescence. Et le lien avec la musique s’est tissé à partir de là, de cette perception du texte comme quelque chose d’oral, de vivant, de multiforme, de sonore.


Vous avez une solide réputation artistique, à travers des prestations avec des grands artistes, comment vivez-vous votre vie artistique ?

De plus en plus intensément ! J’ai effectivement eu la chance de pouvoir être guidée dans mon parcours par des gens dont j’admire énormément le travail. Ces étapes m’ont permis de construire mes projets en pensant au long terme. J’espère un jour pouvoir vivre de la musique et de l’écriture, même si pour l’instant, ces perspectives sont rendues plutôt lointaines par la crise sanitaire et son impact sur les milieux culturels en général, et sur celui du spectacle en particulier. En attendant, je fais grandir mes projets pas à pas et jour après jour. C’est un processus qui prendra du temps, mais dont j’apprécie chaque instant, car je mesure la chance que j’ai de pouvoir être entourée et avancer dans ce sens.


Comment a été votre cheminement artistique ?

J’écris depuis très jeune. J’ai publié mon premier recueil de poésie en 2017. A mon arrivée en France, je me suis rapprochée d’une communauté d’auteurs anglophones qui se réunissait régulièrement lors de scènes ouvertes. J’y ai rencontré un certain nombre de musiciens avec qui j’ai, par la suite, travaillé, d’abord sur des textes dits, puis progressivement sur des chansons. J’ai sorti un premier EP en libre écoute en septembre 2018 – c’était surtout l’occasion pour moi d’avoir une première expérience studio, qui s’est très bien passée. Ces chansons dans le sac, j’ai voyagé pendant plusieurs mois en Amérique du Sud, avant de revenir en France pour compléter des études de traduction.

J’ai eu la chance de faire la première partie de Zazie à l’Olympia en novembre 2019, ce qui m’a permis par la suite d’affiner mon projet artistique. Tous les parcours sont différents et nous forment et nous transforment différemment. Pour ma part, j’ai hâte de voir de quoi la suite sera faite, et de la vivre !


Qui sont vos inspirations ? Qui sont vos muses ?

En termes d’écriture musicale, je suis très inspirée par des artistes comme Brel, Barbara, Bashung, Leonard Cohen, mais aussi par tout un courant

contemporain du genre de la chanson française.

Je lis beaucoup de poésie contemporaine, francophone et anglophone, et de littérature contemporaine en général. Je ne pense pas avoir de «muses» à proprement parler – ce que j’écris est souvent inspiré d’images aperçues, d’un ressenti vécu ou imaginé, d’un désir.


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